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FAMAR LYON : une Alternative industrielle pour répondre à l’urgence sanitaire
La société FAMAR LYON basée à Saint-Genis-Laval (Métropole de Lyon), sous-traitante de l’industrie pharmaceutique employant un peu plus de 250 salariés, risque une fermeture si aucune solution de reprise n’est présentée au Tribunal de Commerce.
Les dernières commandes des clients (SANOFI; MERCK; ASTELLAS; MYLAN; ABBOTT, P&G…) fixent un arrêt des productions au 3 juillet 2020. Il y a urgence d’obtenir de la part de ces donneurs d’ordre un maintien de l’ensemble des activités sur le site avant la prochaine audience du Tribunal de Commerce (date non définie à ce jour).
Le portefeuille produit de l’usine de St Genis Laval compte parmi sa soixantaine de produits, 12 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) qui sont indispensables à des milliers de patients, dont ceux commercialisés par SANOFI décrits ci-dessous :
- NIVAQUINE antipaludéen (Chloroquine sulfate) Famar Lyon seul site enregistré pour fabriquer et délivrer le marché France
- NOTEZINE antiparasitaire, traitement de certaines filarioses Famar Lyon dernier producteur au monde sur lequel se repose l’OMS
- DISULONE Infectiologie/parasitologie, traitement de la lèpre, certaines maladies auto immunes de la peau et certaines infections opportunistes liée au sida Famar Lyon seul lieu de fabrication du produit pour le marché francophone
- MALOCIDE Antiparasitaire, traitement et prévention de la toxoplasmose notamment cérébrale et de la pneumocystose. Famar Lyon seul lieu de fabrication du produit pour le marché francophone
- TERALITHE Antipsychotique, prévention des rechutes des troubles bipolaire et des états schizo-affectif Prévision de délocalisation en Slovaquie
- LARGACTIL Neuroleptique, états d’agitation, psychoses (schizophrénie, troubles délirants) Prévision de délocalisation en Italie
- GARDENAL Antiépileptique, Prévision de délocalisation en Roumanie
L’usine est également enregistrée par les autorités françaises pour fabriquer l’antibiotique à base d’Azithromycine, molécule utilisée en association avec l’Hydroxychloroquine par l’équipe du professeur Raoult pour combattre le Covid-19.
Au 3 juillet 2020, le site de St Genis Laval aura délivré un peu plus de 45 millions de boîtes de médicaments sur 12 mois. Le potentiel industriel de l’usine pouvant dépasser 100 millions de boîtes. La pandémie du Covid-19 doit être le détonateur pour construire une alternative industrielle aux antipodes
des logiques de délocalisations et des politiques d’austérité qui fragilisent notre système de santé. Les pénuries de médicaments vont venir s’ajouter à celles des masques et des tests si aucune réaction rapide n’est mise en place. Les acteurs politiques et économiques doivent prendre la mesure de l’importance
stratégique de notre outil de production, qui sans repreneur, fera l’objet d’une fermeture.
La nationalisation de l’entreprise devient une décision incontournable pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de santé publique.